mardi 31 août 2010

Abrutie, naïve, idéaliste= amoureuse

9 mai 2009: 1ère rencontre avec lui à un moment où je suis en plein marasme affectif. Je le lui dis au détour d'une conversation, lui qui semble prendre aussi une pause dans ses histoires d'amour douloureuses et avortées. Il accepte mon amitié, me donne la sienne, mais de bois il n'est pas. Mais jamais un geste mal placé, juste des propos évocateurs, des désirs à peine voilés et moi qui me place inaccessible, pour ne pas le blesser dans mon mode consommation ou fitness libidinal. Il est trop bien pour moi et mes fêlures ce mec. Nous nous voyons régulièrement, pour une balade, un musée, un souper ou une partie de crêpes avec nos enfants respectifs. Il a 2 garçons dont il a la garde depuis 10 ans

Pâques 2010: Je commence à me demander si ce que j'espère depuis si longtemps comme qualités chez un homme ne se trouve pas là sous mon nez! A quelques mots d'amour de distance. Mais au retour des vacances, il a rencontré "l'amour" me dit il. Donc motus pour moi, je me réjouis de son bonheur mais n'en pense pas moins. J'ai loupé le coche, il n'en est pas responsable. Quelques rencontres épisodiques et un soir pique nique au bord du lac avec la pleine lune qui se lève et il me raconte sa rupture avec elle. Mots consolants, écoute compréhensive, empathie sincère et mon esprit qui s'emballe en même temps que mon coeur. Cette fois je ne le laisserai pas passer et dès que possible je lui déclare ma flamme.

Chose pensée, chose faite le 1er aout 2010

Sauf que sur ce coup là, peut être suis je allée trop vite, trop fort, trop Cath pas minie! Avec mes gros sabots mais pleine de tendresse, d'humour,de fougue et de maladresse! Enfin moi quoi! Il me connait un peu!Il ne joue pas la surprise, ne me renvoie pas aux oubliettes, et me dit seulement qu'il ne remplace pas l'autre par moi, pour que je ne sois pas qu'une remplaçante, une consommation ou un lot de consolation. Il est vraiment bien ce type!Il me demande du temps mais m'invite souvent à des balades, pique sans nique, me fait rencontrer quelques uns de ses amis. Mais toujours pas de désirs torrides, de folles étreintes, de flammes et cendres amoureuses pour mieux renaitre le lendemain. Mon phénix semble éteint et moi je ne pipe mot. Je l'attends mais je me morfonds, je doute, je gamberge!

Il m'écrit chaque jour un petit sms, me parle de lui mais à chaque rencontre chacun repart de son côté après échange de bonnes grosses bises sur les joues et pas moyen de déraper. Il sait esquiver le bougre!

Quelle idée d'essayer de passer de l'amitié à l'amour! Le jeu de dupe lui convenait il au point de ne pas vouloir affronter une femme amoureuse. Peur, fuite, attente? Je ne sais que penser!

Pourquoi est ce si compliqué les histoires d'amour! Pour une fois que j'ose déclarer ma flamme, voilà qu'il étouffe mon feu et tente de le remplacer par une flammèche de pétard mouillé!

mardi 8 juin 2010

mes amis mes amours mes emmerdes...



Quasi 8 mois que je n'avais pas écrit ici, que je n'avais pas relu non plus. Quelle litanie de maux d'amour. Et pourtant je n'y enlèverais pas une virgule. Tout ce qui est inscrit ici l'est aussi dans mon cœur, mes pensées, mais voilé des traces du temps qui s'écoule.

Je suis célibataire depuis mars, je dragouille de droite et de gauche sans grande conviction, attendant de ressentir de nouveau les vertiges de l'amour qui tardent à venir. Ou peut être que je les empêche d'éclore dans mon corps et mes pensées?

Le célibat m'irait il? Non et non et non!



Peut être qu'à force d'avoir été lacéré, mon coeur a besoin de cicatriser. peut être???...

E. que j'ai quitté en janvier 2009, J. qui m'a quitté en mai 2009, et maintenant JL que j'oublie tant bien que mal depuis mars 2010! Trop de ruptures en si peu de temps,et si peu de tendresse depuis, juste du fitness libidinal. Trivial mais nécessaire actuellement!



Mais peut être me faut il ce temps réparateur? Blablabla, mais je me le répète en boucle. Maudite méthode Coué "non je ne suis pas malheureuse, oui la solitude me va, oui je dois cicatriser mes blessures, oui je dois me recentrer sur moi" et blablabla et blablabla...je n'en crois pas un mot mais pourtant il me semble que je me sérinnise. Ca n'existe pas? Ben si, moi je sais que ça existe, je le vis d'abord dans mon travail, puis maintenant un peu dans ma vie. A quoi est ce du? Je m'en moque, c'est!

Et pour rester dans les platitudes romanesques Qui vivra, verra!

vendredi 23 octobre 2009

ses mots

Belle comme un printemps de papillons roses et bleus
On a envie de cueillir des coquelicots pour tes yeux
Nageant dans l'air, rebelles, et surtout irréverencieux

A peine je te connais et déjà je ne saurais t'apprivoiser
Naturelle, insoumise, explosive et tellement ensorceleuse
Nymphette ou femme lionne, fausse naive aux dents acérées
Il me manque de plonger mes yeux dans tes prunelles enjoleuses
Vérité de l'instant qui nous verra peut être nous envoler
Et partir au fond du désert de la pétillante tendresse partagée
Recoller deux coeurs que la vie a souvent éclaboussés
Sans jamais convaincre nos ames à nous abandonner
A cette heure, à ce jour, dans une heure, peut être l'amour
Inventer une partition sur le rythme uni de nos coeurs
Réunir deux êtres pour pour n'en faire qu'un pour toujours
Et qui sait, s'inventer l'écriture d'un nouveau bonheur

Jean-Louis

lundi 28 septembre 2009

Ne t'en fais pas on va y arriver...

Il m'a appelé sur mon natel après que j'ai pleuré chez lui. Pleuré de ses mots durs envers moi concernant mon travail, concernant mes enfants. Il a ce côté parfois autoritaire de celui qui sait, qui a l'expérience, qui veut la transmettre.Il ne veut pas que je sombre d'ans l'aqua bonnisme, dans la déprime...mais il y va trop fort à toucher à tout ce qui déraille dans ma vie depuis quelques temps.

Et pourtant cela partait d'une bonne intention, il s'est surement rendu compte qu'il y avait été un peu fort en me bousculant pour me faire réagir!

Mais je n'avais pas envie de cela. Je le vois peu, trop peu souvent à mon goût, nos emplois du temps respectifs nous font nous croiser plus souvent qu'il ne faudrait, et j'ai tant besoin de le sentir tout près de moi avec sa carrure rassurante avec sa belle voix de basse et ses yeux limpides. Avec ce qu'il est et que j'apprécie de plus en plus! J'ai tojours peur qu'il ne me laisse tomber qu'il en préfère une plus jeune, sans enfants plus disponible...enfin bref mes vieux démons reviennent et hier soir ils s'en sont donnés à coeur joie quand lui tentait de me dynamiser!

Mais il a perçu que j'étais mal, m'a prise dans ses bras, et quand j'étais sur la route pour rentrer chez moi, il m'a appelé ; "t'en fait pas on va y arriver tous les 2..on en a la volonté"...certes, mais le désir est il là? Pour moi oui, pour lui, je ne sais pas!

samedi 1 août 2009

suite et pas fin

Aujourd'hui fête nationale suisse. Je ne suis pas partie en voyage mais peut être partirai je un peu plus tard, peut être pas? Tout ce que je sais, c'est que cette homme qui fait partie de ma vie à temps partiel, mais de mes pensées à temps quasiment plein est toujours là. Présents l'un à l'autre sur la pointe des pieds, lui cherchant à ne pas se tromper de personne, osant parfois la fougue et la folie mais le plus souvent ne se risquant pas à prendre plus de temps à tisser une relation plus amoureuse. Et pourtant il avance. De petites attentions, un partage de ses rêves et projets, une présence distanciée qu'il me faut accepter pour pouvoir savourer pleinement les moments où nous sommes ensemble. Pas souvent mais toujours emprunt de chaleur, d'attentions de l'un pour l''autre et de l'histoire de nos 2 vies passées. Lui plus prolixe que moi sur la question, moi méfiante par manque de confiance en moi, en ce que je suis et en rapport avec ce que j'ai vécu. Il a des blessures à penser et panser et moi aussi.

De mon côté, beaucoup de doutes, de questions, d'incertitudes. J'ai un autre galant à qui j'ai dit clairement qu'il ne m'attirait pas, mais qui a accepté ma demande d'amitié. Il est très présent par téléphone et par sms et je le soupçonne de vouloir autre chose que mon amitié. Mais je veux aller jusqu'au bout de ce que j'ai commencé avec l'autre. Toujours ce jusqu'au bout qui m'est primordial, et ce bout je n'en connais jamais ni la nature ni la durée pour l'atteindre.

Mais je reste attirée par cet homme de 6 ans mon aîné, qui a des yeux à se noyer dedans, et qui me parle de lui avec franchise. Je perçois chez lui une éthique et une sincérité incroyable malgré des blessures non cicatrisées qui le font se retenir dans sa relation à moi. Des soucis de santé récents font que côté sexe il n'est pas très en forme mais il prend toujours soin de me donner du plaisir et quand je peux de mon côté parvenir à ce qu'il soit bien dans mes bras, je suis ravie. J'espère que ses soucis vont vite se régler, pour que l'attachement que nous commençons à avoir l'un envers l'autre puisse se consolider et grandir grâce au sexe. Oui, je redis grâce au sexe. Nous apprécions ces jeux autant l'un que l'autre et il semble sacrément mal que ça ne fonctionne pas pour lui comme il le souhaiterait. Patience!

Si nous parvenons à nous retrouver pour un temps de vacances et de détente, nous continuerons l'aventure, sinon...je crois que je n'arriverai pas à poursuivre dans une relation trop distante. J'ai besoin de la présence d'un homme dans ma vie, une présence physique certes, mais surtout affective et de désir! Que je compte pour lui autant qu'il compte pour moi. Et ça c'est en construction...

jeudi 18 juin 2009

Renouveau?

9 avril dernière note ici, pleine d'espoir!
Espoir si vite anéanti par une réalité cruelle et douloureuse! C'était une histoire que je qualifierai de minable! Pas moi la minable, lui peut être? Encore que?
L'attachement c'est étrange, même en sachant qu'il s'est moqué de moi, qu'il a bafoué ma confiance, je n'arrive pas à lui en vouloir, à le haïr. Je n'arrive pas non plus à l'indifférence, et je regarde ses 3 seules photos avec beaucoup de nostalgie! Je l'aimais, je l'aime surement encore malgré tout, pour ce qu'il m'apportait de beau et de bon à chaque fois que j'étais avec lui Dans ces moments là n'existait pas le mensonge, ou la sournoiserie. Juste la fulgurance, l'intensité, le plaisir, la complicité. J'ai aimé ces moments et la séparation brutale et motivée n'y changera rien. J'ai aimé cet homme et j'ai aimé ce qu'il m'a donné même si ce n'était pas souvent et si je sais maintenant que je n'avais pas l'exclusivité!

Aujourd'hui,je reprends goût peu à peu aux mots doux, aux plaisirs coquins, aux promesses de lendemain. J'avance d'un pas, de plusieurs même, mais avec toujours la tentation de reculer un peu pour ne pas risquer de me prendre en pleine face un méchant retour de bâton. Et pourtant ces moments sont empreints de douceur, de mots si bien écrits, de paroles échangées dans le respect de l'histoire et des blessures de l'autre! Je me laisse apprivoiser ne sachant pas très bien si mon partenaire se laisse apprivoiser de son côté.Peut être que oui mais je préfère ne pas faire de supposition hâtive! Dommage de craindre l'attachement même quand rien ne laisse entendre que l'autre ment ou se moque. Mais je me suis laissée prendre une fois sans rien soupçonner, sans rien pressentir, ni voir venir! Et si là c'était pareil? Et en même temps le doute n'est pas aussi présent, ce nouvel homme dans ma vie, a pour moi une disponibilité que jamais je n'ai pu obtenir avec l'autre qui me broya le coeur.

Il me propose de partir en vacances avec lui en aout. Un somptueux voyage, loin, au soleil et au bord de l'eau dans un pays que je ne connais pas. Je n'arrive pas à réaliser et en même temps j'ai peur. J'ai demandé à participer à ce voyage financièrement d'une façon ou d'une autre et il est ok!Je me réjouirai vraiment et je réaliserai quand je serai dans l'avion, le 1er aout.

Et pourtant dans ses bras je me sens bien, en sécurité. Dans ses mots, je m'apaise, dans ses regards et ses gestes, je perçois son désir, dans sa voix je reconnais douceur et fougue...

Le temps fera son œuvre...consolidation des ponts lancés entre nous ou!???? J'aimerai ne pas penser à ce "OU" du doute et me laisser porter par le plaisir de le retrouver, de l'embrasser, le caresser.

Comment répare-t-on un coeur malmené si souvent!

Puisse-t-il être un bon réparateur pour que je puisse un jour lui donner mon coeur patiemment réparé, sans risquer de le casser de nouveau en milles morceaux!

jeudi 9 avril 2009

Promesses



C'est ce qu'il m'a toujours dit, et donné...autrement...mais c'est difficile d'y croire!

..."Et même si c'est pas vrai, si on te l'a trop fait
Si les mots sont usés, comme écris à la craie
On fait bien des grands feux en frottant des cailloux
Peut-être avec le temps à la force d'y croire
On peut juste essayer pour voir

Et même si c'est pas vrai, même si je mens
Si les mots sont usés, légers comme du vent
Et même si notre histoire se termine au matin
J'te promets un moment de fièvre et de douceur
pas toute la nuit mais quelques heures ...

Je te promets le sel au baiser de ma bouche
Je te promets le miel à ma main qui te touche
Je te promets le ciel au dessus de ta couche
Des fleurs et des dentelles pour que tes nuits soient douces..."

Je promets aussi!!

mercredi 8 avril 2009

fuir le bonheur avant qu'il ne se sauve...

J'ai l'impression d'être l'héroïne d'un mauvais téléfilm.

Scénario:

Elle vit en couple mais son couple vogue à la dérive. Elle s'accroche, tergiverse, ils se promettent de se quitter, renoncent, se repromettent jusqu'à la goutte d'alccol de trop qui fait basculer la décision vers la fin!
Cette goutte est additionnée pour elle d'une rencontre. Une rencontre sans prétention, pour que le corps exulte au milieu du désastre de sa vie amoureuse.
Un rendez vous, un baiser, quelques jours plus tard encore de l'eau, chaude cette fois et bouillonnante comme le désir des deux. Ce ne fut pas Histoire d'Ô mais presque!

Un mois, 2 mois passent, le couple "légitime" s'est séparé, le couple illégitime se voit, s'apprécie, s'aime. Il et elle vivent un amour complice, plein de rires, de sensualité torride, mais aussi d'attente et de patience à cause de leur emploi du temps respectifs et des kilomètres qui les séparent.

Et la petite musique de Jane Birkin s'insinue dans son esprit, à elle: "pourquoi ne m'appelle t il pas? Pourquoi ne vient il pas me voir? Pourquoi n'arrivons nous pas à nous retrouver un week end complet, même quand mon emploi du temps le permet? Pourquoi m'a t il choisi moi? Il a tant de charmes, de prévenance, de sourires à donner. La vie lui semble si facile? Qu'a t il besoin de s'encombrer d'une vieille femme qui a toujours mal au dos, qui cherche du boulot,crois enfin l'avoir décroché et ça foire, qui a un gamin ado et deux autres quasi adultes qui trainent un peu trop dans les jupes de leur mère, qui a des soucis d'argent et des conflits intérieurs pas réglés...que me veut il?"
...et la liste peut s'allonger à l'infini. Tout est bon pour enraciner le doute quand elle est seule, quand il lui manque et que lui semble mieux s'accommoder de ces rencontres éloignées dans le temps!

Et pourtant leur rencontres sont magiques, volcaniques, sereines, drôles, tendres, sans nuages...apaisante pour elle dans le tourbillon de sa vie quotidienne.Il lui dit qu'il est amoureux, lui donne des multitudes de petits noms tendres, lui dit qu'elle est parfaite. Elle n'a pas l'habitude, ça la touche, lui fait plaisir, mais le doute est là tapi dans l'ombre de ses tourments! personne ne lui a jamais parlé ainsi? Est il sincère ou est ce un beau parleur. Et pourtant leurs rencontres ne laissent pas le doute s'immiscer...dilemne!

Mais le doute génère l'angoisse de ne pas être aimée pour ce qu'elle est. mais qu'est elle? Une "emmerdeuse née" comme l'ont dit et répété tant de petits autres censés l'aimer (parents, amis, mari). Elle rêvait d'un homme tel que lui,tolérant, serein, aimant,mais aussi un mâle sur lequel on peut compter sur tous les plans.
Elle l'a trouvé...et elle a tout gâché.

Le scénario ne dit pas comment cela se terminera...

Comme la vilaine fille qu'elle a toujours été, comme l'hystérique parfaite qui refuse de se résoudre à aller enfin bien?

Elle l'a accusé injustement de la tromper, de l'avoir trahie. Des mots coupants comme des rasoirs, glacés comme l'eau recueillie de la fonte des neiges. Elle n'avait que des présomptions assaisonnées de preuves irréfutables entièrement construites et élaborées par elle et ses angoisses!

Il ne lui reste que les yeux pour pleurer ce qu'elle a elle même provoqué, en espérant qu'il lui pardonnera comme elle le lui a demandé.

Parce que cette emmerdeuse, cette hystérique, cette méchante gamine...et ben son mâle, elle l'aime, tellement si fort, qu'elle en chavire...et qu'elle ne veut pas que leur bateau coule à peine avoir pris la mer!!!

jeudi 19 février 2009

boum


boum envolée...



vendredi 13 février 2009

Peur

Peur! Quel danger menace? Nous menace, nous empêche d'aimer? Quelles blessures se réveillent quand à l'horizon apparait le soleil que nous espérions tant?
Quel crainte fait hésiter? Une naïveté qui s'érode à force d'y accueillir des ruisseaux de larmes?

Mais non, elle est là, qui me pousse à toujours offrir ma confiance à ceux que je perçois être capable de la recevoir, de la reconnaitre, avec l'espoir toujours renouvelé d'avoir celle de l'autre entière,pleine. Et c'est là que ça s'effrite et parfois ça se casse! Là dans cette interstice entre désir et amour, que la peur surgit.

Pourquoi ma vérité n'est pas celle de l'autre, pourquoi cette peur qui s'immisce, que pourrait il arriver? A ne plus faire confiance, il arrive que l'on ne vive plus, que la vie elle même se laisse engloutir par des flots de méfiance, de doutes. Je ne veux, ni ne peux me résoudre à vivre une demie vie faite de semblants, de craintes, de mensonges, de peur! Non je ne peux. Peut être qu'une infime parcelle de moi pousse à cela, mais tel un torrent qui dévale les pentes escarpées à la fonte des neiges, le flot de mon sang, de ma vie emporte les cailloux, les branches, les doutes qui pourraient entraver mon chemin. Je contourne les obstacles, me jette à corps perdu sur les pierres de mon chemin avec un seul but, les polir ou les évacuer, et couler enfin sur des rives tranquilles que seules quelques crues pourraient faire gonfler un peu trop fortement.

Et si par hasard le chemin choisi pour atteindre ces rives s'avère être une impasse, je tourne en rond quelques temps et je reprends ma route. Les ruisseaux qui grossissent mon flot sont amitiés, rencontres, travail, musique, famille sachant qu'au bout du compte je ne serai plus une, mais multiple, riche de toute cette force cumulée.

Alors oui, il peut bien y avoir peur de s'assécher, de se retrouver stagnant en eau vaseuse, mais personne ne peut le prédire à l'avance, personne ne sait sans se lancer, comme la goutte d'eau se laisse encadrer par le lit de la rivière s'autorisant parfois à le bousculer pour se frayer un autre chemin.